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La branche «vie» cartonne

Dossier décembre 2016

La branche «vie» cartonne

Epargne, retraite et éducation sont les types d’assurance les plus prisés dans l’activité de la bancassurance, mais pourquoi donc?

Pour les banques marocaines, généralement, l’activité de la bancassurance représente un moyen qui permet d’enrichir et de valoriser davantage l’offre de produits et services destinée à leur clientèle. Les deux intervenants dans cette activité, l’assurance en tant que producteur et la banque en tant que distributeur, partagent un objectif commun, celui d’accélérer le recrutement de nouveaux assurés en ciblant en priorité le portefeuille clients acquis de la banque. Ainsi, et eu égard à sa capillarité, le réseau bancaire a contribué fortement au développement de l’assurance des particuliers, notamment sur les produits de vie et de capitalisation. Autres atouts majeurs à cette offensive des banques dans le monde de la distribution de l’assurance reposent en premier lieu sur la facilité d’accès aux clients et sur l’économie des coûts de distribution. A ce titre, l’exploitation des bases de données de la clientèle dont disposent les banques permet de développer une approche globale du patrimoine de celle-ci. De plus, le lien affinitaire et de confiance entre la banque et son client est un atout majeur qui joue en faveur de la valorisation, par le réseau bancaire, des produits d’assurance auprès de la clientèle. «Le partenariat conclu avec Crédit du Maroc vient réimpulser le canal bancassurance de Saham Assurance et a une valeur stratégique majeure en termes d’équilibre global du portefeuille vie/non vie de la compagnie», assure Samia Terhzaz, directrice bancassurance chez Saham Assurance. C’est en effet la branche «vie» qui cartonne dans le secteur de la bancassurance. «Ce sont les produits d’épargne qui prennent la part la plus importante du chiffre d’affaires de la bancassurance», affirme Mounir Kabbaj, directeur général adjoint en charge du marketing et développement des marchés à BMCE Bank. En effet, les produits d’épargne commercialisés par les compagnies d’assurance via le réseau bancaire (épargne, retraite, éducation…) connaissent un engouement sans précédent. Pour preuve, les primes émises par les assureurs dans cette branche ont cru de 18,3% au cours du premier semestre 2016, à 4,38 milliards de dirhams, selon les derniers chiffres de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS). Ce qui représente plus de 72% des primes émises du segment assurance vie. Cette tendance haussière est visible chez toutes les compagnies d’assurance de la place, notamment celles cotées en bourse. Par exemple, Wafa Assurance, leader du marché, a bouclé les six premiers mois de l’année sur une progression de 12,3% de son activité épargne, à 1,3 milliard de dirhams de primes émises. La classe de produits d’assurance reliée aux crédits immobiliers ou aux plans d’épargne éducation est la plus standardisée et la plus simple à vendre par le réseau bancaire, car elle est obligatoire. Ces produits sont généralement totalement intégrés à l’offre bancaire et n’ont pas réellement pour le client une nature d’assurance mais sont considérés plutôt comme un service bancaire additionnel. L’enjeu de demain pour le secteur de la bancassurance est de pouvoir vendre de nouveaux produits d’assurance qui ne sont pas liés à des produits bancaires. «La difficulté aujourd’hui est de faire de la vente non liée. C’est-à-dire vendre un produit d’assurance comme l’assistance», affirme Kabbaj. L’enjeu donc est de savoir comment amener le client à souscrire un produit d’assurance en assistance (Urgence, hospitalisation, voyage….) à travers le réseau bancaire sans que ce dernier ne représente une obligation pour lui.